Certains les jugent de loin comme des plaisantins plus ou moins apparentés aux escrocs

 d’envergure, remontant l’histoire des charlatans qui nous ont toujours arnaqués à travers des scénarios fictifs. Cette spécificité négative, nous a valus de nous mettre à l’abri des nuisances d’une part et d’autre part de nous replacer dans la vision exigeant jusque dans les moindres détails de la prudence.

Adja Okiki réfute catégoriquement cette forme d’abus et s’exige à démontrer humblement son savoir faire. Agée de 35 ans, d’origine Nigériane, musulmane pratiquante et de la Confrérie de Baye Niass qui comme elle le soutient, a suivi son père dans cette ligne qui lui aussi est fervent « talibé » de ce Marabout. Il n’a jamais cessé de quitter le lointain Nigeria pour assister aux cérémonies religieuses annuelles à Medina Baye «  Kaolack Sénégal. » nous a-t-elle laissé entendre. Sa spécialité ne lui est pas parvenue gratuitement. C’est un héritage paternel. Elle côtoyait son père à l’âge de 13 ans alors qu’il pratiquait au Benin et était l’un des plus sollicités en son temps. Son aïeul nous dit-elle, soignait les cercles des Rois au Nigeria. Elle nous a reçus chez elle à El Mina où elle occupe la totalité des appartements d’un Etage. Accueillante et très attentive aux visiteurs, elle s’exilique d’un ton rassuré  de

ce dont elle est capable de traiter. « Dire qu’on sait tout soigner comme l’affirment certains tradipraticiens, est

 contradictoire avec la règle humaine. Il n’y a qu’Allah qui a ce pouvoir. En tout cas moi, je ne soigne pas le Sida. Ce que je fais, je le propose à Allah et c’est à lui d’en décider du résultat. Et depuis que je suis à Nouakchott voici de cela environ 5 ans,  personne ne s’est jamais plaint de ma sincérité ; puisque je ne suis pas emportée par le gain de vouloir tromper les Gens » nous a-t-elle dit. Comment êtes vous arrivée là, lui avons-nous demandé ? « Comme tous les jeunes gens de mon époque, j’étais passionnée par tout ce qui touchait de prés ou de loin, cette science qui consiste à venir au secours des souffrants et des faibles » nous a-t-elle laissés entendre. Diplômée Supérieur de Médecine Traditionnelle, elle ne le manifeste pas. Pour elle, c’est d’abord la satisfaction du patient. Et c’est cela d’ailleurs le vrai titre du guérisseur. La Médecine Traditionnelle a existé avant l’âge de celle moderne et

avant les progrès techniques qui en ont résulté de cette Thérapeutie

. Quand à la Médecine Traditionnelle, elle ne refuse d’être marginalisée, puis qu’elle tient, et continue de tenir sagement pour le bien de ceux qui croient à ses vertus. Pour Adja Okiki, elle reçoit les matières premières du Nigeria et les prépare sur place. « C’est la phase la plus difficile ;car il faut veiller strictement au dosage, faute de quoi c’est le comble » nous a-t-elle lancés. Elle nous a fait comprendre qu’elle n’a jamais été inquiétée depuis qu’elle s’est installée à Nouakchott, ni par les autorités, ni par les voisins, ni par quelqu’un d’autre. Elle se sent comme si elle est chez elle au Nigeria et pourquoi pas plus. Elle a tenu à remercier tous les Mauritaniens pour leur compréhension de continuer à lui faire confiance et espère continuer dans le même élan de considérer au même titre d’égalité riche et pauvre, fort et faible. Car c’est ce que lui dicte sa sainte religion l’Islam.

Elle soutient n’être nullement du cercle des faussaires d‘argent ou des pratiquants de méfaits de nature à nuire l’individu. Cela ressort de la magie et elle, se déclare ne ni  être magicienne ni charletan.Elle intervient dans les domaines de la Medcine,tels que : la tension artérielle« hyper et hypo »,la dermatologie, l’insuffisance masculine, la constipation, la stérilité féminine et masculune,les hémorroïdes, les maux dentaires et des yeux ect .Elle cherche à s’atteler aux principes que lui ont légué ses aïeuls et son père dans cette tâche.

Son Cabinet est implanté sur le chemin menant du Marché 6eme vers la Mosquée Qatar ;Etage à droite. Téléphone 654-47-19 ------ 617-02-00. Elle reçoit de 9heures à 

22 heures.

Moctar Diakhaté,

Source : Journal Assiraje Hebdo